Redémarrer la machine, en toute simplicité!

Après avoir constaté mon absence de nouveaux billets des deux derniers mois et demi, je me suis accordé une rétrospective.

Ma conclusion : je tentais d’aborder trop profondément un sujet à propos duquel je continue d’apprendre, soit la transcendence au-delà de Scrum. Sans aucun doute, cet excès d’ambition réussissait répétitivement à m’imposer sa résistance, résultant ainsi en une demi-douzaine de billets avortés depuis la fin janvier.

Une solution possible? Keep it Simple, Smart. (Je n’aime pas le ton péjoratif du « Stupid » de la version traditionnelle.)

Ainsi, dans le cadre de ce billet, laissez-moi vous introduire à comment j’ai débuté ma transcendence au-delà de la méthodologie Scrum…


D’abord, j’ai lu Actionable Agile Metrics for Predicability, suite à la conférence donnée par Daniel S Vacanti lors du Agile Tour 2016 de Montréal. Un excellent ouvrage pratique, amusant aux bons moments et expliquant clairement comment l’approche par prédictions apporte plus de prévisibilité que l’approche par estimés.

Ensuite, j’ai exploré les outils Actionable Agile Analytics et j’en ai démontré suffisamment l’utilité à mes collègues afin qu’on puisse en obtenir une licence complète. Sommairement, les graphes de ces outils dépassent de loin la précision et les capacités de ceux fournis par JIRA Agile.

Enfin, j’ai guidé mon équipe dans la migration de Scrum à Scrumban, en me renseignant, entre autres, à l’aide de The Scrumban [R]Evolution.


Voilà pour le sommaire très rapide qui, je l’espère, servira d’introduction à une série de futurs billets qui approfondiront peu à peu ce vaste et riche sujet.

À bientôt!

Comment se démarquer dans un « Vins et Fromages » de recrutement avec un marqueur, une feuille et un t-shirt

Excusez le titre sensationnel de cet article, mais je vois difficilement comment résumer autrement le déroulement de ma soirée.

Suite à l’invitation de mon directeur, j’ai accompagné une de mes collègues Product Owner à la soirée Vins et Fromages de la Semaine Informatique de Polytechnique. Nos objectifs étaient essentiels et simples :

Considérant qu’avant-hier, nous n’avions toujours pas reçu de confirmation de notre présence à la soirée, nos préparatifs promotionnels furent… modestes et consistèrent en :

  • Lilia (ma collègue)
  • Moi
  • Une quinzaine de cartes d’affaires de Mathieu, notre directeur de département
  • Notre bonne humeur

Malgré notre arrivée ponctuelle, la salle était déjà remplie par les représentants d’une centaine d’entreprises et une quantité abondante d’étudiants curieux! Ma première réaction partagée à Lilia, une fois installés à une salle dans l’entrée :

« Je sais maintenant comment une personne n’ayant pas daté depuis quinze ans se sent dans une soirée de célibataires. »

Tous semblaient déjà en pleine conversation! Il y avaient des gens provenant de compagnies beaucoup plus influentes que la nôtre dans notre domaine! Nous n’avions pas de t-shirts amusants ni de goodies à distribuer!

Après une coupe de vin et quelques bouchées de fromages raffinés, je tentai ma chance en m’introduisant à des groupes d’étudiants. Je reçus quelques remerciements polis et quelques sourires, mais rien de très concluant.

De retour aux côtés de Lilia, je compris que plusieurs options s’offraient maintenant à moi :

  1. Espérer qu’elle ait plus de succès et attendre patiemment
  2. Laisser l’anxiété prendre le dessus et graduellement battre en retraite
  3. Oser quelque chose pour attirer l’attention

Rapidement, je me suis convaincu que notre directeur ne m’avait pas lancé l’invitation pour que je végète dans mon coin, ni pour que je m’enfuisse en pleurant.

Sur cet élan, je sortis ma première arme secrète… en déboutonnant ma chemise.

Parce que oui, dans une soirée de Polytechnique, j’ai pris soin de porter mon chandail de finissant 2006 de l’ÉTS. Oooh yeah.

Or, cela n’aurait pas suffi en soi. Je me souvins donc qu’un des préposés au vestiaire était un des étudiants les plus intéressés par ma présentation de novembre et je décidai d’user de mon capital de sympathie pour lui quémander… un marqueur et une feuille, bien entendu.

Une minute plus tard, je me mis à me promener le long de la salle en tenant bien fièrement une feuille indiquée « C++ ET JEUX VIDÉOS => JASEZ-MOI », en-dessous de l’acronyme de mon ancienne université.

D’abord, j’eus des sourires et des rires amusés. Puis, des bribes de conversation. Enfin, des étudiants qui me suivirent jusqu’à notre table! Inévitablement, on remarqua davantage mon chandail et on complimenta mon audace. Est-ce que j’ai détonné plus que les chandails stylisés des WarUbiLofts présents? Probablement pas, mais je suis malgré tout convaincu que mon guerilla marketing budgeté à 0$ eut un impact significatif.

Parallèlement, Lilia conversa avec un autre représentant d’entreprise (dont j’ai malheureusement oublié le nom et l’employeur…) qui la présenta à un professeur fortement impliqué avec le groupe PolyGames. Mon matériel promotionnel de 8.5 po x 11 po fut fort pratique à ce moment pour guider ces étudiants jusqu’à notre repaire, identifiant fièrement notre table à l’aide deux coupes de vin vides lui servant d’appui.

À 20h, après la cérémonie de remise des prix pour les compétitions périphériques à l’événement, Lilia et moi avons quitté, avec quelques douzaines d’adresses courriel échangées et beaucoup d’intérêt pour nos offres de stage et nos postes permanents ouverts!

Bien sûr, je crois que ce sont la passion communiquée par nous deux envers notre environnement de travail et notre candeur ont contribué le plus à susciter la curiosité et l’enthousiasme…

…mais au moment d’écrire ces lignes, avec la voix enrouée et la fatigue post-adrénaline, j’aime me dire que j’ai laissé ma marque avec un chandail, un marqueur et un t-shirt.

Enfin, un Cumulative Flow Diagram utile!

cfd

Après plusieurs tentatives et un soupçon de désespoir, j’ai enfin réussi à obtenir un Cumulative Flow Diagram (CFD) utile, à partir de notre Kanban Board en JIRA.

Mon obstacle principal consistait en la présence de plusieurs centaines de tâches davant d’avant la modernisation de notre flux de travail. Affiché tel quel, le CFD fourni par JIRA Agile ressemblait à ceci :

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Je n’ai pu le surmonter qu’en filtrant les tâches mises à jour depuis le 1er décembre (date à laquelle j’ai fini de stabiliser notre nouveau flux de travail) et qui font partie d’un déploiement complété de notre projet, OU dont le statut est différent de nos statuts de conclusion (Done/Cancelled).

Une fois ce problème résolu, j’ai pu obtenir un CFD qui corrobore rapidement un de mes premiers « gut feelings », soit que notre processus de mise en production est un des goulots de notre flux de travail actuel : ce dernier est représenté par la réduction soudaine du flux vert « In Staging » entre le 13 et le 14 décembre.

C’est ainsi qu’à mon retour de vacances en 2017, je m’attarderai sans doute à instaurer un processus de déploiement continu, dans le but de vaincre ce goulot. Restez à l’écoute!

 

Abasourdi par Angular 2!

Étant un partisan de AngularJS 1.x depuis que je l’ai découvert en 2014, j’ai suivi l’évolution de Angular 2 avec un certain scepticisme. Les concepteurs du langage m’ont semblé tergiverser sur la relation entre ce nouveau langage et AngJS 1.x pendant très longtemps, ce qui a diminué graduellement mon intérêt envers cette nouveauté.

Or, inspiré par ma collègue Kim et son apprentissage fervent sur Udemy, lorsque j’ai vu passer le cours Learn Angular 2 Development by Building 12 Apps, je me suis permis de sauter sur cette occasion de me familiariser avec la première version définitive de cette nouvelle itération… et je suis grandement impressionné par les débuts!

Sans aucun doute, l’intégration de TypeScript apporte une structure très rassurante et logique. La version « quickstart » de Angular 2 fonctionne comme un charme et je suis surpris de parvenir à développer des Single Page Applications modestes mais fonctionnelles en moins d’une heure.

Bref, je vous recommande préliminairement d’être curieux à propos d’Angular 2, surtout si vous considérez débuter le développement d’une application Web!

Mon petit Kanban au bureau

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Bien que je ne réinvente pas du tout la roue (m’étant inspiré fortement du keynote de Henrik Kniberg au Agile Tour Montréal), je tiens néanmoins à partager mon application concrète d’un Kanban à mes propres tâches quotidiennes.

Tel que je le mentionnais aux étudiants de Polytechnique la semaine passée, il ne suffit que d’une surface, de post-its et d’un Sharpie pour appliquer l’Agilité!

Témoigner de son vécu Agile à la relève

Ce mardi le 22 novembre, j’ai eu l’honneur de me présenter à une classe de futurs ingénieurs logiciels à Polytechnique, dans le cadre du cours de processus du génie logiciel. Pendant deux heures, j’ai pu échanger avec une vingtaine d’étudiants au sujet de l’évolution de mon équipe des trois dernières années.

Bien que je ne crois pas avoir changé le monde, j’ai l’impression d’avoir contribué à leur compréhension des enjeux entourant l’Agilité. Je suis surtout content que cette opportunité ait pu se produire, en considérant qu’il n’y a même pas dix ans, l’Agilité ne faisait office que de curiosité dans le curriculum de génie logiciel de l’ÉTS. D’avoir pu leur accorder un après-midi malgré mon statut de conférencier néophyte me laisse croire que le monde académique montréalais prend le mouvement Agile de plus en plus sérieusement.

À votre tour, vous pouvez visualiser la présentation que j’ai préparée pour cette occasion en pièce jointe à ce billet. Tant mieux si mes propos vous inspirent en retour!

 

Pragmatisme Agile : si une pratique vous nuit, abandonnez-là!

Lors de mon souper corporatif suite au Agile Tour Montreal 2016, un collègue provenant d’un autre département nous confia que les sprints de son équipe étaient constamment chamboulés par des changements intempestifs, lancés par leur gestionnaire. Bien entendu, ces perturbations lui donnait l’impression que les sprints devenaient démotivants et anxiogènes.

Que fut mon conseil, à votre avis? Tout simplement d’abandonner la tenue des sprints. Dans leur contexte actuel, les sprints apportent surtout du négativisme et ne leur apporte pas de métriques utiles, puisqu’ils sont constamment sabotés.

Je pourrais élaborer sur quels choix de remplacement s’offrent à eux, avec un Kanban board comme première option évidente, mais je me suis promis de respecter la brévité de mes billets. On s’en reparle, sans doute!

Pourquoi aucun billet depuis un an?

Pourquoi aucun billet depuis un an?

 

Je me souviens des jours suivant le Agile Tour 2015 de Montréal. J’avais la motivation dans le tapis : je parviendrais à maintenir mon blogue; je transmettrais mes apprentissages de Product Owner à la planète; j’établirais ma vision de l’Agilité à la vue de tous!

Force est de constater que cette euphorie durant deux semaines, tout au plus. Bien que je considère les quelques billets publiés toujours pertinents et, je l’espère, utile à autrui un jour, je suis de retour à la case départ.

Évidemment, ce n’est pas une coïncidence que je dépoussière ce blogue à mon retour du Agile Tour 2016. À nouveau, j’ai le feu dans le sang et la tête remplie de sujets à aborder! Or, cette fois-ci, je m’inspirerai de l’excellente présentation de Henrik Kniberg et bien que je conserve les buts énoncés ci-haut, je me contenterai d’incréments beaucoup plus petits sous la forme de billets brefs. Ceux-ci, je l’espère, conviendront davantage à mon déficit d’attention ainsi qu’à mes restrictions d’horaire.

Concrètement, mon premier plan d’action consiste à publier au moins trois billets par semaine et à annoncer chacun d’eux sur mon Twitter. Alternativement, on pourrait dire que je me prévois un premier sprint de 2 semaines qui contiendra 6 billets et 6 tweets. 😉

Voyons voir ce que cela aura donné rendus au 30 novembre!

Une méthode pour définir nos vertus

Une activité que nous avons entreprise en équipe consiste à définir nos vertus, en fonction de notre travail collaboratif ainsi que de nos produits. Avant de l’expliquer, je remercie Mathieu Hétu, mon ancien directeur, de nous l’avoir fait vivre lorsque l’équipe était composée de ses membres fondateurs.

LES OBJECTIFS

– Donner la chance aux équipiers de se prononcer sur les vertus qu’ils ont à coeur
– Consentir à deux ensembles de vertus qui serviront d’assise pour évaluer les décisions difficiles d’équipe ainsi que de produit

LE MATÉRIEL REQUIS

– Un tableau et des marqueurs
– Un paquet de poker planning par équipier

LA PROCÉDURE

1. Chaque équipier accède à un ensemble commun de définitions de vertus.
(Nous avons opté pour les vertus décrites sur Wisdom Commons. Bien qu’elles soit décrites en anglais et que certaines d’entre elles ont une nature davantage spirituelle, cet ensemble de définitions couvre suffisamment de terrain pour convenir à nos besoins.)
2. Parmi l’ensemble commun, l’équipier choisit les cinq vertus qui lui semblent les plus importantes pour qualifier le travail d’équipe, puis cinq vertus en fonction des produits livrés par l’équipe.

Il est fort possible que certaines vertus s’avèrent très similaires à d’autres; les équipiers ne doivent pas s’en soucier et faire leur choix selon leur interprétation.

(En fonction de l’équipe, j’ai choisi Assertiveness, Committment, Enthusiasm, Curiosity et Responsibility. En fonction des produits, j’ai choisi Adaptability, Trustworthiness, Helpfulness, Insight et Unity.)
3. Pour chaque vertu sélectionnée, l’équipier prépare une brève explication de son interprétation.
4. Avant une rencontre d’équipe ayant pour objet la présentation des vertus, l’organisateur examine les vertus de chaque équipier et les regroupe en catégories.
5. Lors de la rencontre d’équipe, chaque équipier liste ses choix en présentant sa brève explication; les vertus sélectionnées pour chacun des deux aspects sont retenues.

6. Lorsque toutes les vertus ont été présentées, l’équipe prend compte des catégories dressées par l’organisateur, puis décide d’une vertu représentant le mieux chaque catégorie.

(Dans notre cas, nous en sommes venus à choisir Unity, Action, Creativity, Commitment et Honor pour l’équipe, puis Vision, Trustworthiness, Simplicity, Compliance et Discernment pour nos produits.)

7. Chaque équipier prend un paquet de cartes de poker planning altéré afin de ne contenir que les cartes de 1, 3, 5, 8 et 13. Chacun de son côté et pour chacune des deux listes, les équipiers attribuent une carte aux cinq vertus en leur accordant une importance croissante en terme de points.

8. Les cartes sont dévoilées et pour chaque vertu, un cumul des points est effectué, puis les cinq vertus de chaque liste sont triées en ordre décroissant de points cumulés.

(Dans notre cas, notre liste pour l’équipe fut retriée pour donner Unity-Honor-Commitment-Action-Creativity, tandis que notre liste pour les produits nous a donné Trustworthiness-Compliance-Vision-Simplicity-Discernment.

ET APRÈS?

Une fois les deux listes de vertus dressées, celles-ci seront affichées visiblement sur le tableau de notre espace d’équipe.
Lors de discussions visant à résoudre des dilemmes en fonction du travail d’équipe ou d’un de nos produits, il sera aisé de se référer aux listes de vertus et d’évaluer nos choix possibles selon celles qui nous ont semblé les plus importantes.
Lors de nos rétrospectives de sprint, l’équipe sera aussi invitée à utiliser ces vertus pour évaluer notre respect de celles-ci à travers nos efforts et nos décisions.
Enfin, les listes peuvent aussi être utiles lors de l’arrivée d’un nouvel équipier, en lui exprimant clairement les vertus qui nous importent le plus.
—–

Dans quelques mois, je tâcherai d’effectuer un retour sur l’impact de ces listes dans nos conversations et nos décisions.
En espérant que l’idée et la méthode puissent vous être aussi utiles!

Nouveau départ!

Qu’est-ce qui agrémente bien de nouveaux défis, de nouvelles responsabilités et de nouvelles ambitions? Le nettoyage puis le redémarrage d’un vieux blogue WordPress abandonné depuis deux ans, bien sûr!

Mon nom est Charles-André Bouchard et je suis bachelier en génie logiciel, travaillant depuis presque deux ans pour GEE Montréal. Bien que notre branche se spécialise dans la création de jeux vidéos pour le loisir en vol d’avion (traduction littérale de « in-flight entertainment »), j’ai l’honneur d’agir en tant que Scrum Product Owner pour l’équipe Productivité, chargée des solutions de gestion de la production.

N’ayant acquis ce rôle névralgique qu’il y a quelques mois, je suis toujours en apprentissage de toutes les activités qui en découlent et ce, dans une équipe composée entièrement de collègues mobilisés à l’interne. Maintenant que nous sommes stabilisés dans notre nouvelle situation et que nous pouvons entreprendre à pleine capacité le processus d’auto-amélioration de notre cellule Scrum, je ressents qu’il s’agit d’un bon moment pour documenter mes péripéties d’apprenti Product Owner, autant pour archiver mon progrès que pour partager mes pensées à quiconque en verra l’utilité.

Ainsi, vous trouverez sur ce blogue des anecdotes au sujet d’une équipe Scrum composée de gens motivés et désireux d’améliorer leur sort ainsi que celui de leur entreprise. Bien entendu, les leçons apprises feront aussi partie de mes mémoires, car une équipe agile en est une qui documente ce qu’elle réussit, mais qui croît aussi de ses erreurs!

Dans les prochaines semaines, selon les initiatives planifiées par notre équipe, j’aborderai les sujets suivants :

  • La découverte du Behavior-Driven Development et l’étude de sa faisabilité dans notre contexte
  • La prise de conscience de l’importance des DevOps
  • Le perfectionnement de notre assurance-qualité, autant automatisée qu’humaine
  • La collaboration et le partage de connaissances entre des équipes aux technologies, aux contraintes et aux mandats différents

D’ici là, je vous remercie d’avoir visité le Cabouchard et j’espère que mes futurs articles vous intéresseront!